Les contributions

Contribution n°84 (Web)

Par Austin
Déposée le 5 mars 2025 à 00h02
Ce projet de Goussancourt faisant partie du même projet de la grappe du Tardenois, je confirme mon refus du projet déjà exprimé à [...]
Ce projet de Goussancourt faisant partie du même projet de la grappe du Tardenois, je confirme mon refus du projet déjà exprimé à propos de Coulonges-Cohan.

J’aime cette région où j’ai grandi. J’aime ses paysages, avec ses villages et leurs églises, les vestiges médiévaux, les chateaux, les lieux de mémoire de la 1e guerre… Ce serait vraiment un nouveau désastre de gâcher tout cela avec des installations photovoltaïques disséminées dans la campagne! Veut-on vraiment abîmer notre territoire, comme on est en train de détruire beaucoup de paysages français pour des projets hasardeux et nuisibles pour l'environnement?

Par ailleurs, mon grand père était agriculteur, je l’ai vu travailler la terre et les arbres qu’il cultivait, et je suis conscient de ce fait des contraintes que subissent les agriculteurs.

Je ne suis pas opposé au photovoltaïque en grandes toitures et sur des surfaces déjà artificialisées, mais suis totalement contre les installations en milieu naturel ou semi-naturel. Les inconvénients sont nombreux pour la nature, les riverains, les animaux, avec un coût impactant l’ensemble des français, sans véritable utilité.

Ce projet de Goussancourt est mené par un gros propriétaire foncier qui détournerait une terre agricole de sa vocation céréalière. Je ne vois pas d’amélioration du potentiel agronomique de la parcelle dans ce projet. Je ne vois pas non plus comment il conserverait 90% de son revenu agricole avec une production de foin entre les panneaux. Je suis dubitatif. Il faudrait d’abord l’avoir testé pendant plusieurs années dans notre région, avant de lancer un pareil projet à grande échelle.

Il faut remarquer que si ce propriétaire foncier était dans une démarche vertueuse pour l’environnement, et songeait à nourrir la planète, il passerait à l’agriculture bio sans la jumeler avec un projet industriel destructeur de biodiversité, ou bien il créerait une véritable prairie pour élever des bovins.

Mais son projet consiste à changer de culture sans nécessité, afin de percevoir une rente quels que soient les aléas climatiques, avec le moins de travail possible. Il n’y a aucune synergie entre la production d’électricité et cette activité agricole (si tant est que cela puisse exister…) . Quelle ambition pour le territoire! On est ici dans le pire cas de figure de l’agrivoltaïsme.

Ce système de rente est apporté par l’argent du contribuable, faut-il le souligner. Le coût des tranchées et réseau d’acheminement aussi, en définitive. Rien n’est gratuit.

Il crée une disparité choquante entre les exploitations agricoles.

Couvrir le Tardenois de panneaux photovoltaïques n’apporte pas de solution satisfaisante aux questions agricoles, au contraire, cela crée une concurrence déloyale entre les exploitations, favorise les plus gros propriétaires fonciers qui se trouvent subventionnés de manière excessive, crée une inflation du prix du foncier, empêche l’accès de vrais cultivateurs aux terres agricoles.

Il faut absolument écouter, comme le conseille un contributeur, l’enquête suivante: https://zoom-ecologie.net/spip.php?page=recherche&recherche=agrivoltaisme

Le projet de Goussancourt n’apporte pas non plus une solution au réchauffement du climat. La chaleur serait condensée sous les panneaux, nuirait à la faune, produirait très peu de courant, à une période où le prix de revente est très faible, avec un bilan carbone très mauvais pour le climat, consommerait trop de surfaces par rapport au rendement obtenu.

La couverture de panneaux favoriserait le ruissellement en cas de pluie, comme on a pu en connaître ces derniers mois, et donc le risque d’inondations dans la vallée.

Il y a quasi-unanimité des scientifiques pour dire que les terres agricoles ne doivent pas être recouvertes de panneaux photovoltaïques et qu’il y a assez de surfaces artificialisées en France pour ces projets. Les seuls à s’obstiner sont les promoteurs et financiers du photovoltaïque qui ont fait passer leur exigences, au détriment des intérêts de l’agriculture française et des habitants des territoires ruraux.

L’Aisne est un département qui est couvert d’éoliennes et fournit largement sa part de production d’électricité renouvelable. Il n’y a pas besoin de sacrifier le Tardenois, ses paysages, ses sites mémoriels, sa biodiversité.

De plus l’électricité produite en france est déjà quasi-totalement décarbonée, donc ce projet de Goussancourt est inutile.

Pour toutes ces raisons, et bien d’autres développées par de nombreux contributeurs de l’enquête publique, le projet de Goussancourt, comme celui de la grappe du Tardenois, doit être refusé.

Contribution n°83 (Web)

Par Lambert Catherine
Déposée le 4 mars 2025 à 23h28
Cette installation s’inscrit comme celui de Coulonges Cohan dans un vaste projet industriel de 411 ha.
Et il est inquiétant pour [...]
Cette installation s’inscrit comme celui de Coulonges Cohan dans un vaste projet industriel de 411 ha.
Et il est inquiétant pour plusieurs raisons qui sont indiquées dans la plupart des contributions (emprise sur les terres agricoles, risques de ruissellement, dénaturation des zones environnantes).
Partout, la ruée anarchique vers l’agrivoltaïque commence à susciter
de très sérieuses craintes chez les habitants impactés, les protecteurs des espaces naturels, les défenseurs du patrimoine mais également chez beaucoup d’agriculteurs.
Les industriels se ruent de façon anarchique sur cette énergie qui bénéficie d’un prix garanti par l’État et les agriculteurs volontaires y voient une source non négligeable de revenu puisque la location annuelle proposée se situe, d’après le site Repoterre, entre 2000 et 4000 € par hectare, voire plus.
Cette situation fait courir le risque de voir enchérir le prix des terres agricoles et de de menacer par conséquent notre souveraineté alimentaire, ce qui serait une tragédie.
Par ailleurs, on sait que la production d’électricité grâce à ce procédé est concentrée en milieu de journée du printemps à l’automne, ce qui entraîne inéluctablement une surproduction et une difficulté à écouler l’énergie produite même à prix négatif.
C’est un véritable marché de dupes et pour le contribuable et pour le consommateur.
La Confédération paysanne considère d’ailleurs que « favotiser le photovoltaïque sur les terres agricoles est un choix politique que rien, dans un budget étatique, ne peut justifier. »

Contribution n°82 (Web)

Anonyme
Déposée le 4 mars 2025 à 23h01
Bonjour,
J’apporte mon soutien à ce projet qui constitue une opportunité majeure pour le territoire, que ce soit au niveau écologique, [...]
Bonjour,
J’apporte mon soutien à ce projet qui constitue une opportunité majeure pour le territoire, que ce soit au niveau écologique, économique et social.
Ce projet est en faveur de la transition énergétique face a des objectifs nationaux de décarbonation et de développement des énergies vertes.
Par ailleurs il soutient l’activité agricole en y alliant une production d’énergie.
Je suis convaincu que ce projet représente une réelle avancée en matière de développement durable et j’espère qu’il verra le jour très prochainement.
Avec tout mon soutien

Contribution n°81 (Web)

Par Collectif ECEP51
Déposée le 4 mars 2025 à 22h03
Objet : Opposition au projet de centrale photovoltaïque au sol à Goussancourt​

Monsieur le Commissaire Enquêteur,​

Le collectif [...]
Objet : Opposition au projet de centrale photovoltaïque au sol à Goussancourt​

Monsieur le Commissaire Enquêteur,​

Le collectif de 20 associations de protection de l'environnement que nous représentons souhaite exprimer son opposition au projet de centrale photovoltaïque au sol prévu sur la commune de Goussancourt. Nos objections se fondent sur les points suivants :​

1. Atteinte aux patrimoines paysagers du Tardenois : L'étude paysagère fournie par le promoteur sous-estime les impacts visuels du projet. Les points de vue analysés ne reflètent pas fidèlement les perspectives proches, et les effets à plus longue distance, notamment vers le nord et l'est sur des dizaines de kilomètres, ont été négligés. Cette lacune risque de dégrader significativement le caractère pittoresque du Tardenois, reconnu pour ses paysages préservés.​

2. Risques accrus d'érosion et d'inondations : L'installation de panneaux photovoltaïques sur 35 hectares de terres agricoles pourrait amplifier les phénomènes d'érosion, augmentant ainsi le risque d'inondations et de coulées de boue dans la vallée de l'Orillon. La modification de l'usage des sols peut perturber l'équilibre hydrologique local, mettant en danger les communautés environnantes.​

3. Pertinence énergétique du projet : La France bénéficie déjà d'une production électrique décarbonée à 95 %, principalement grâce à l'énergie nucléaire. Ce projet ne répond pas aux besoins de décarbonation des secteurs de la chaleur (47 %) et de la mobilité (31 %), domaines où les émissions de CO₂ restent élevées. De plus, le coût élevé de l'électricité en France limite son utilisation pour ces usages, rendant le projet moins pertinent.​

4. Impact sur les terres agricoles et l'emploi local : La conversion de 35 hectares de terres agricoles productives en centrale photovoltaïque représente une perte pour l'agriculture locale et pourrait entraîner la suppression d'emplois liés à cette activité. Cette artificialisation des sols va à l'encontre des politiques de préservation des terres cultivables et de soutien à l'agriculture locale.​

5. Conséquences économiques sur le coût de l'électricité : La surproduction d'énergie solaire entre mars et octobre entraînera une augmentation de la Contribution au Service Public de l'Électricité (CSPE) et des coûts liés à l'adaptation des réseaux (RTE et ENEDIS). Ces surcoûts se répercuteront sur les consommateurs, contribuant à l'inflation du prix de l'électricité.​

6. Implications pour la sûreté nucléaire et la stabilité financière d'EDF : L'intégration massive d'énergies renouvelables intermittentes, comme le solaire, complique la gestion du réseau électrique et pose des défis pour la sûreté des réacteurs nucléaires. De plus, cela peut affecter négativement le bilan financier d'EDF, compromettant sa capacité à maintenir un service public de qualité.​

En conclusion, notre collectif estime que ce projet présente des risques environnementaux, économiques et sociaux significatifs pour la région du Tardenois. Nous demandons donc que ce projet soit reconsidéré à la lumière des arguments exposés ci-dessus.​

Nous vous remercions de l'attention portée à notre contribution.​

Veuillez agréer, Monsieur le Commissaire Enquêteur, l'expression de nos salutations distinguées.​

Le collectif Environnement Champenois En Péril (ECEP51).

Contribution n°80 (Web)

Par AUBRY François
Déposée le 4 mars 2025 à 21h10
CAS GENERAL:
Pour moi, c'est une aberration de prendre des terres de culture pour mettre des panneaux photovoltaïques alors que l'on [...]
CAS GENERAL:
Pour moi, c'est une aberration de prendre des terres de culture pour mettre des panneaux photovoltaïques alors que l'on peut en mettre sur les toits, les hangars ou comme autour de Reims sur une ancienne déchetterie. Chaque année l'emprise des terres agricoles augmentent de plus en plus.

CAS PARTICULIER :
1 - En bordure de la forêt, qui est responsable de la chute des arbres sur le grillage ou sur les panneaux ? (nombreuses chutes de frênes).
2 - Présence de collecteur de drainage qui traverse le chemin. A quelle profondeur va être installé le système de sortie d'électricité ?
3- Entourage de 35HA . J'ai entendu dire qu'il fallait laisser 30cm ouvert en bas et pas plus de 1m20 de haut pour que les animaux circulent. Cela vous concerne t-il ? Sinon, dégâts de gibiers à chaque extrémité de la clôture. Qui va payer ?
4 - Pourquoi un promoteur danois ? Si problèmes financiers de ce promoteur , y-a-t-il une assurance pour se retourner contre lui?
5- J'ai du mal à croire que le prix de l'électricité puisse baisser, vu l'arrosage copieux pour la commune, la communauté d'agglomération....
6 - Panneaux made in ?si c'est la Chine, ou est l'écologie, l'empreinte carbone?

Contribution n°79 (Web)

Par Terence
Déposée le 4 mars 2025 à 21h04
Ce projet, tout comme celui de Coulonges Cohan, est:

démesuré pour le Tardenois et la consommation électrique locale,

pas du tout [...]
Ce projet, tout comme celui de Coulonges Cohan, est:

démesuré pour le Tardenois et la consommation électrique locale,

pas du tout adapté aux conditions climatiques locales,

aggravateur de risques d’inondations,

pas accepté socialement, et même générateur de tensions entre communautés,

nuisible à l’environnement (faune et flore)

n’a aucun sens sur un territoire qui est un havre de verdure pour les habitants, randonneurs et touristes

coûteux et inutile pour la communauté nationale, car inadapté au mix énergétique français déjà décarboné à 95%.

Des agriculteurs qui font honnêtement leur métier ne détruisent pas les campagnes ainsi. En l’occurrence, il semble que le propriétaire foncier qui a signé pour ce projet n’est plus un agriculteur mais un investisseur opportuniste qui n’habite pas à proximité de la parcelle de 35 hectares de Goussancourt incluse dans la grappe du Tardenois.

Son projet de plantation d’herbe ne paraît pas répondre aux critères de l’agrivoltaïsme. Détruire littéralement une terre céréalière fertile dans une région peu ensoleillée pour y installer des rangées de panneaux photovoltaïques, entre lesquelles serait semée de l’herbe, est un non sens, comme se couper sa propre jambe pour la remplacer par une prothèse dernier cri payée par des subventions.

J’espère que le bon sens prévaudra et que ce projet de Goussancourt comme tous ce de la Grappe du Tardenois sera refusé.

Contribution n°78 (Web)

Anonyme
Déposée le 4 mars 2025 à 20h56
Nous sommes venus nous installer dans le Tardenois, il y a 30 ans attirés par la beauté de ses paysages.
Comment peut-on ne pas s’indigner [...]
Nous sommes venus nous installer dans le Tardenois, il y a 30 ans attirés par la beauté de ses paysages.
Comment peut-on ne pas s’indigner aujourd’hui en découvrant un Promoteur détériorer ainsi un tel Patrimoine et sacrifier Inutilement 35 ha de terres agricoles dans un environnement unique car jusqu’à l’horizon totalement vierge et sauvegardé . Quel gâchis !
L’Étude du paysage présentée par le promoteur n’est pas sérieuse puisque non seulement elle s’est gardée d’étudier les impacts proches aux bons points de vue mais n’a pas relevé les plus éloignés notamment au nord et à l’ouest.
Participer , acquiescer au sacrifice de 35 ha de terres agricoles alors que la France est decarbonnée à 95 % est une aberration qui contribue à l’augmentation du coût de l’électricité pour compenser la surproduction d’ E N R non pilotables non stockables pendant la cloche solaire tout en obligeant à suspendre le fonctionnement des centrales nucléaires en toute ignorance des conséquences et des risques que cela implique….Comment un esprit éclairé et de bon sens peut-il continuer à soutenir une telle entreprise comme à accepter de régler des taxes inflationnistes pour compenser les prix garantis aux promoteurs ? Cessons enfin de brader nos paysages , préservons-les en refusant leur industrialisation à marche forcée , non à ce projet indigne !

Contribution n°77 (Web)

Anonyme
Déposée le 4 mars 2025 à 19h37
Je ne suis pas contre le photovoltaique mais pas à n importe quel prix ! Nos paysages sont la richesse de notre région ils en seront [...]
Je ne suis pas contre le photovoltaique mais pas à n importe quel prix ! Nos paysages sont la richesse de notre région ils en seront défigurés, notre agriculture déjà fragile sera encore plus altérée alors que les agriculteurs manquent de terre à cultiver. Pourquoi ne pas installer ces panneaux sur des espaces déjà urbanisés tel que sur les toits des centres commerciaux, des parkings ou autres bâtiments commerciaux ?

Contribution n°76 (Web)

Par DURANDO Monique
Déposée le 4 mars 2025 à 19h03
Je suis consternée par la destruction envisagée des paysages du Tardenois que causerait ce projet de Goussancourt, faisant partie [...]
Je suis consternée par la destruction envisagée des paysages du Tardenois que causerait ce projet de Goussancourt, faisant partie d’un projet de 411 hectares de champs photovoltaïques au sol.

Nous subissons à de multiples reprises en milieu rural et particulièrement dans cette jolie région où j’ai grandi et où j’ai fondé ma famille, des attaques de promoteurs qui veulent s’emparer du bien public: la Nature, les paysages mémoriels, la beauté inviolée de la campagne vallonnée, mosaïque de champs et bois, pour y développer toutes sortes d’entreprises dégradant l’environnement.

Ma famille, mes amis, mes voisins, passent beaucoup de temps (en plus de leur travaux quotidiens) à défendre notre territoire contre des projets aberrants. Les conseils municipaux aussi sont assaillis par les démarcheurs de ces sociétés majoritairement étrangères qui veulent profiter du foncier et nous voler notre bien précieux: les paysages du Tardenois.

Il faut absolument empêcher la transformation du Tardenois en vaste zone industrielle de production d’énergie. Cela arriverait si on laissait faire ce projet, car notre territoire serait de plus en plus mité de zones zébrées de noir, parcouru de réseaux électriques et rien ne dit que des éoliennes ne seraient pas installées sur ces réseaux une fois mis en place.

Les panneaux photovoltaïques sont à mettre sur des surfaces déjà artificialisées et/ou sur les toitures en autoconsommation.

En ce qui concerne le projet à Goussancourt, la parcelle devrait servir à nourrir la population. Pourquoi supprimer les céréales? Le projet vise à les remplacer par une production de foin entre les panneaux. L’herbe serait séchée dans des séchoirs électriques sophistiqués et coûteux, payés au final par le contribuable et consommateur d’électricité. Le foin serait exporté du territoire par camion pour nourrir des animaux.

En tant que fille d’agriculteur, je trouve ce projet absurde et nuisible.

J’espère qu’il sera refusé.

Contribution n°75 (Web)

Anonyme
Déposée le 4 mars 2025 à 18h51
Mr le commissaire enquêteur,

Je m'associe aux contributions qui s'étonnent que Goussancourt, après Coulonges-Cohan, fasse l'objet [...]
Mr le commissaire enquêteur,

Je m'associe aux contributions qui s'étonnent que Goussancourt, après Coulonges-Cohan, fasse l'objet d'une enquête séparée. Comment se fait-il que l'ensemble des 411 hectares ne soit pas mis en enquête publique ? Va-t-il falloir contribuer à propos de chaque grain de la grappe ? Son gigantisme ne sera jamais considéré dans son ensemble par la population ? On ne parle en effet pas ici de projets isolés, mais d'un aménagement du territoire d'une ampleur inédite et il est incompréhensible que les habitants ne soient pas avertis et consultés vu l'ampleur de ce qui est envisagé.

On peut par contre comprendre l'intérêt pour le promoteur de multiplier les enquêtes autour de la grappe : 1\ diluer les mobilisations 2\ épuiser les opposants qui ne peuvent passer leur vie à lire des centaines de pages de dossier à chaque fois 3\ tabler sur le fait qu'un projet finisse par passer et que ce succès légitime le reste au prétexte d'économies des coûts. Cette stratégie semble gagnante au vu du nombre de contributions, aussi bien pour ou contre, moins nombreuses pour Goussancourt. C'est pourquoi, ayant participé à l'enquête de Coulonges-Cohan, je me sens obligé d'en refaire une ici pour redire exactement la même chose.

Les principaux arguments mobilisés pour Coulonges-Cohan restent pertinents pour Goussancourt. Ils ont été exposés, démontrés et sourcés de nombreuses fois : 1\ refus de la part du porteur de projet d'analyser les alternatives à l'agri-pv 2\ Flou artistique sur le modèle socio-économique à la base du projet 3\ non prise en compte sérieuse des études qui alertent sur les risques de ruissellement dus aux panneaux et au vu des derniers événements climatiques qui ont fortement affecté les environs 4\ troncage des procédures de démocratie locale qui ont systématiquement mis de côté habitants et associations.

Mon cas n'étant pas isolé, est-il envisagé dans un souci d'écoute de la population de tenir compte de l'ensemble des deux enquêtes pour les deux centrales ? Celles-ci ne sont en effet pas seulement critiquées en tant que projets isolés mais aussi en tant qu'éléments d'un tout, il serait donc essentiel que chacune des enquêtes soit mise en relation les unes avec les autres afin de bien caractériser et identifier le rejet argumenté dont la grappe fait l'objet.

Le seul point positif que je vois dans la multiplication des enquêtes est qu'elle permet d'en apprendre encore plus, soit en lisant les nouvelles contributions soit en creusant sur l'indigence et l'impartialité de certains documents présents dans les dossiers.

Je suis ainsi surpris par la façon pour le moins discutable dont le promoteur prend en compte les avis de la MRAe. Par exemple, la MRAe écrit "L’autorité environnementale recommande de tenir compte de l’origine des panneaux dans le calcul d’émissions de gaz à effet de serre présenté et de justifier que le projet retenu est celui permettant une empreinte carbone la plus faible possible en s’appuyant sur le guide du ministère." Dans son tableau de "synthèse des éléments de réponse aux observations de la MRAE" (pièce 16 - MRAE - SYNTHÈSE DES RÉPONSES À L'AVIS REÇU), le promoteur répond par "Création de la partie 6 dans le chapitre E intitulée "Le bilan carbone du parc agrivoltaïque"" et renvoie à "EI page 449 à 452".

Ces indications sont pour le moins confuses. Si on regarde les documents mis en partage, aucun ne porte le nom "EI". J'ai pensé qu'EI correspondait à "Étude d'impacts"...mais deux documents portent ce nom. Je n'ai pas eu d'autres choix que d'ouvrir les deux et j'ai fini par trouver le chapitre en question, qui au passage n'est pas le chapitre E comme indiqué mais F. En tout, une dizaine de minutes de perdues à essayer de s'y retrouver. Bref passons, le mérite de l'ensemble est d'être cohérent dans sa désinvolture et son peu de volonté pour rendre accessible au plus grand nombre les éléments nécessaires à l'enquête.

En lisant le court chapitre en question, on découvre que les recommandations de la MRAe ne sont prises en compte qu'en partie et au mieux que par des hypothèses. On ne trouve pas d'étude approfondie spécifiquement liée au projet mais des calculs basés notamment sur des données de l'ADEME dont certaines remontent à 2021. Plus ennuyeux, on ne trouve rien qui permette de (pour citer la MRAe) "justifier que le projet retenu est celui permettant une empreinte carbone la plus faible possible". Où sont en effet les calculs en fonction des autres solutions (par exemple, photovoltaïque sur espaces déjà artificialisés) ?

Tout aussi surprenant, il semble que ces retours lacunaires n'ont pas à être vérifiés par la MRAe, puisqu'on ne trouve aucune réaction de celle-ci. En gros, le promoteur répond ce qu'il a envie de répondre, écarte ce qui le gêne ou le noie sous des données plus ou moins liées au projet et finit par s'auto valider. Pour utiliser une comparaison, le promoteur passe une sorte de contrôle technique : la MRAe épingle les problèmes et le promoteur fournit un retour mais il n'a pas d'obligation de contre-visite. Personnellement, je ne serais pas contre faire l'économie d'une contre-visite pour ma voiture, mais chacun comprendra que ce comportement ne serait pas très bon pour la sécurité routière. Comparaison n'est certes pas raison, mais je reste choqué par le fait que le promoteur n'ait pas répondu à toutes les remarques de la MRAe et que ses réponses ne soient pas à leur tour automatiquement vérifiées par la MRAe ou tout autre organisme scientifique et indépendant.

Le simple citoyen que je suis est sidéré par cette désinvolture à l'égard des recommandations de la MRAe, le manque de rigueur dans les réponses et l'incomplétude des études. Je n'arrive d'ailleurs pas à comprendre comment le projet malgré de telles lacunes a pu passer en enquête publique car en l'état, il n'est pas possible de se faire une idée suffisamment précise du projet et de ce qu'il implique. Il est notamment consternant de lire des contributions estimant que les critiques au projet proviennent de pro nucléaires opposés aux renouvelables. Je suis personnellement tout à fait pour les renouvelables, mais pas n'importe comment. Mais assurément, ces critiques émanent de gens qui n'ont pas lu les dossiers présentés, ce qu'on peut comprendre vu leur absence de clarté et leur défaut d'accessibilité.

Pour cette raison, ainsi que celles évoquées plus haut, j'espère que vous saurez donner à cette enquête un avis défavorable.

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