Contribution n°169 (Web)
Déposée le 16 juin 2024 à 09h22
• Sur le volet paysager, patrimonial et humain
Bien que constatant l’absence totale de relief sur la plaine d’aunis, l’étude paysagère soutient que la végétation dense pourrait masquer ou filtrer le projet d’implantation. Il suffit de constater l’absence de ces végétations sur les photographies fournies au dossier pour se rendre compte de l’aberration. Si l’on prend en compte la hauteur des éoliennes, avoisinant les 200 mètres, on comprend rapidement l’impact paysager qui en résultera.
La plupart des villages entourant la ZIP comportent de nombreuses vues ouvertes sur la zone.
Notons en particulier, mais non exhaustivement, que les vues depuis Saint Christophe sont impactées très fortement. Les perceptions depuis les abords des quartiers pavillonnaires du village sont dégagées en direction du projet. Ce dernier est donc visible dans sa totalité. Au vu du nombre de machine (9), de leur implantation et de leur proximité avec cet espace habité, la modification du paysage quotidien est importante.
Par ailleurs le sentiment d’encerclement, lié à la multiplication des projets éoliens dans le secteur n’est nullement pris en compte dans les études d’impacts présentées. L’effet de saturation visuelle sera donc bien présent pour les habitants des nombreux hameaux entourant la ZIP. L’analyse présentée indique d’ailleurs que plusieurs seuils d’alerte sont dépassés, notamment depuis les bourgs d’Aigrefeuille et de Puyvineux, ce qui traduit une incidence forte pour ces zones habitées.
De nombreux lieux touristiques vont être fortement impactés également.
Les études d’impact sur les monuments historiques, notamment sur le secteur rochelais sont fortement sous estimées.
Il faut noter que le PCAET adopté en mars 2024 par la Communauté d’agglomération de la Rochelle défini les zones d’implantation à privilégier et que la ZIP n’y figure pas. Plusieurs communes ont par ailleurs voté des zones d’exclusion d’implantation de parc éolien, ce qui est par exemple le cas de la commune de Saint Christophe sur l’ensemble de son territoire.
En matière de risques, l’étude d’impact cite la présence d’un stockage d’engrais (entreprise NOVAEM) au sein de la zone d’activité située entre les 2 secteurs de la ZIP, mais n’indique pas son classement en SEVESO seuil haut. Cette omission reflète la méconnaissance des risques industriels liés à ces proximités induites par le projet. En particulier les risques incendie et explosion, traités sans tenir compte des spécificités d’implantation et des exigences qui y sont liées.
• Sur l’impact sur la biodiversité
Les études d’impacts sur la biodiversité n’ont de sens que si les inventaires initiaux sont rigoureux et réalistes. Or la MRAe pointe déjà plusieurs questionnement sur ce sujet, notamment concernant l’ancienneté des inventaires réalisés et leur potentiel caractère dépassé. Compte tenu de la célérité des changements climatiques et de leurs impacts sur la biodiversité, les inventaires réalisés il y a déjà plusieurs années (6 ans pour l’inventaire annuel) sont en effet à questionner.
Malgré les recommandations de la MRAe, la société Eolise confirme plusieurs mesures susceptibles de porter atteinte aux chiroptères et à l’avifaune. En particulier, l’absence de bridage sur des périodes migratoires ou bien encore le refus d’installer, dès la mise en service, un système de détection de l’avifaune, remettant cette option à « plus tard ». Le plan de bridage ne couvrant pas non plus l’intégralité de la période d’activité des chiroptères.
La ZIP porte atteinte à de nombreuses haies comme mentionné dans l’étude d’impact et présente à ce titre un enjeu fort pour les chiroptères.
Les effets cumulatifs ne sont pas non plus sérieusement évalués. En particulier les pars existants mais également ceux ayant obtenus des autorisations, dont un est situé à 5 km de la ZIP.
Concernant les flux migratoires, l’étude explique que ceux-ci sont « nettement plus diffus dans l’intérieur de la plaine d’Aunis, que sur la frange littorale plus à l’Ouest dénuée de parcs éoliens. » Faut-il y voir une conséquence constatée de l’implantation de ces projets en plaine d’aunis ? La carte représentant les flux migratoires principaux et secondaires évitent soigneusement la ZIP, tout en impactant d’autres zones d’implantation à venir. Il serait intéressant de mettre en parallèle les cartes des dossiers respectifs de ces projets.
Dans la continuité de ces impacts sur la biodiversité la MRAe identifie que plusieurs éoliennes sont distantes de moins de 100 m des haies (la plus proche à 67 mètres )alors que le plan national d’actions en faveur des chiroptères recommande un éloignement minimum de 200 m pour les préserver. Eolise ne trouvera d’autre réponse que de remettre en cause les recommandations du plan national adopté par la France !
• Sur l’intérêt et l’impact écologique
L’étude ne présente pas de bilan quantifié concernant les émissions de gaz à effet de serre pour le présent projet et se contente de citer les estimations de l’ADEME, qui ne représentent qu’une moyenne. Il n’y est pas non plus précisé les mesures prises pour les réduire, que ce soit en phase travaux, exploitation, entretient ou démantèlement.
Sur les impacts liés à l’exploitation agricole des terrains de la ZIP, aucune analyse des incidences sur les epxloitations concernées n’est fournie.
L’absence de mesures d’accompagnement ou de compensation est d’ailleurs mentionné par la MRAe.
• Sur l’impact acoustique
L’étude fait état de simulations acoustiques qui mettent en évidence un risque de dépassement
des seuils réglementaires pour plusieurs habitations. Eolise prévoit des mesures de bridage pour tenter de respecter les seuils réglementaires. Il faut intégrer que les seuils réglementaires, émergence de 5 dBA le jour et de 3 dBA la nuit résultent d’un compromis et ne garantissent aucunement le faible impact sur les populations. D’une part, le seuil le plus bas, + 3 dBA revient à un doublement du niveau de bruit. En effet, les décibels ne s’additionnant pas arithmétiquement, le niveau de pression acoustique (le bruit mesuré) est doublé à chaque ajout de 3 dBA.
L’état initial des mesures interroge à plusieurs titres. Le choix des emplacements de mesure sont parfois très étonnants. Comment expliquer par exemple que le point de mesure n°4, au Treuil au Roy, mentionne une « Maison d'accueil isolée dans un petit hameau » alors que celle-ci est précisément mitoyenne avec une exploitation de scierie, dont l’impact acoustique ne peut être qu’évidentes. Dès lors, considérer ces mesures comme point de départ de l’ajout potentiel, réglementaire, d’une source de bruit équivalente est d’une absurdité évidente.
Les simulations acoustiques n’ont pour leur part été réalisée qu’avec un des modèles de machines envisagé sur le parc. Ce choix a été réalisé par Eolise, sans justification particulière, et non par le bureau d’étude acoustique, comme précisé dans son rapport.
Les estimations faites en limite de propriété, mentionnant jusqu’à 45,6 dBA, sont comparées à des valeurs limites (70dBA le jour par exemple) qui concerne le niveau de bruit limite mesuré. Or ce niveau de bruit limite intègre le niveau de bruit initial. Ainsi, conclure au respect réglementaire et en limitant à cette comparaison erronée est fallacieux.
Il faut noter qu’à l’heure de l’étude acoustique, le modèle d’aérogénérateur était inconnu et n’a pas permis l’étude des tonalités marquées. L’étude mentionne la nécessité d’être complétée lorsque le modèle installé sera connu.
Le plan de bridage étudié reste hypothétique compte tenu de la méconnaissance des typologies de machines qui seront effectivement installées.
L’étude d’impact mentionne l’Anses, et montre bien que le respect des seuils réglementaires ne garantie pas l’absence de nuisance acoustique pour les riverains.
L’ensemble des études sur les impacts liés au bruit, celle de l’Anses mais aussi celles réalisées par l’INRS ou l’OMS mentionnent les effets sur la santé physique et mentale des individus, y compris pour des niveaux de bruit a priori « faibles » de l’ordre de 45dBA. Certes l’atteinte de l’audition (perte d’audition, réversible ou non) n’intervient qu’après une exposition intense ou continue de plus faible intensité. Si ces derniers seuils ne seront peut-être pas atteints, il est cependant incomplet de ne mentionner que la « fatigue mécanique » induite par l’exposition au bruit. Affirmer par ailleurs qu’à des niveaux allant jusqu’à 70 à 80 dBA, « l’oreille peut supporter un nombre quasi infini de sollicitations » est mensonger. Encore une fois, le respect des seuils réglementaires ne suffit pas à écarter l’absence de risque pour la santé physique et mentale.
Les effets cumulatifs des sources de bruit représentent toujours un risque pour les humains. La perception négative des sources de bruit n’est pas un facteur devant « atténuer » l’évaluation du risque, mais bien la majorer. La réglementation et la jurisprudence sont également constantes concernant la réduction des risques pour la santé : le principe de précaution, la suppression et à défaut la diminution du risque au plus bas niveau possible, doit, dans tous les cas être recherché.
Par ailleurs, les recherches actuelles sur les effets sanitaires des infrasons et des basses fréquences doivent conduire à examiner avec davantage de prudence et de précaution les projets d’implantation d’éoliennes à proximité des habitations.
• Sur le risque d’accident du travail lors des phases de maintenance
Encore une fois l’étude d’impact montre son insuffisance en ne mentionnant que l’existence de consignes de sécurité. En termes de prévention des risques professionnels, l’exploitant a pour obligation de respecter le code du travail (L4121-1 et suivants), qui prévoit notamment le respect des principes généraux de prévention. Ceux-ci prévoient un ensemble de mesures à prendre, dont la délivrance de « consignes de sécurité » n’intervient qu’en dernier lieu. Le premier des principes généraux de prévention étant d’éviter les risques…
Au-delà du code du travail, l’INRS, organisme de référence dans la prévention des risques professionnels, a édité un guide précisant les mesures de prévention à intégrer dès la conception des parcs éoliens terrestre.
En conclusion, l’intérêt général de notre territoire est de préserver son identité rurale et son paysage bocager et les activités touristiques et culturelles qui lui sont associées, préserver son caractère paysager et sa biodiversité qui en sont l’âme. Non seulement les préserver, mais aussi les développer, ce à quoi habitants et élus sont attentifs au quotidien, et l’éolien est incompatible avec cette perspective positive écologique, économique et sociale.
Contribution n°168 (Web)
Déposée le 16 juin 2024 à 09h14
je suis totalement contre ce projet éolien qui va perturber fortement notre environnement .
Contribution n°167 (Web)
Déposée le 16 juin 2024 à 09h12
je suis totalement contre l'installation de ce gigantesque projet éolien
Contribution n°166 (Web)
Déposée le 16 juin 2024 à 08h39
contre le bétonnage à outrance , qu'on a du mal à dépolué ...
Contre ces horreurs visuelles , contre la destruction des paysages ....
Les champs ,les bosquets , les arbres, les volatiles et autres qui trouves grâce à nos yeux ...
LA NATURE nous apporte beaucoup de bonheur et joie
allez au zoo de Beauval et autre zoo , réserves et sanctuaires , allez voir tous cela pour prendre conscience de l'importance de respecter et de sauver notre mère la terre ...
C'est elle qui nous nourrie et nous donne à boire ....
ALORS SAUVER NOTRE MERE LA TERRE
LES ETRES HUMAINS NE PENSENT QU'A DETUIRE QUE POUR LE PROFIT ,CEUX QUI AIMENT LE MOT ARGENT....
Contribution n°165 (Web)
Déposée le 16 juin 2024 à 07h51
Contribution n°164 (Web)
Déposée le 16 juin 2024 à 07h46
A bon entendeur salut...
Contribution n°163 (Web)
Déposée le 16 juin 2024 à 00h30
Contribution n°162 (Web)
Déposée le 15 juin 2024 à 23h49
Contribution n°161 (Web)
Déposée le 15 juin 2024 à 23h14
Contribution n°160 (Web)
Déposée le 15 juin 2024 à 22h28
Je m’oppose à ce projet dont je pense qu’il constitue un bon sens à la fois environnemental, énergétique, budgétaire et esthétique.
Cordialement. CM