Contribution n°98 (Web)
Déposée le 28 janvier 2025 à 15h32
Au-delà du décret, il faudra éviter que la surfréquentation se diffuse aux alentours, sur le littoral de Galeria et du golfe de Porto notamment. C'est pourquoi une régulation de la navigation en général et de l'activité des bateliers en particulier serait nécessaire (associée éventuellement à des compensations financières pendant une période de transition?): les richesses naturelles de la Corse ne doivent pas se réduire à une source de profits pour quelques personnes, dont l'activité appauvrit ces mêmes richesses (qui à terme risqueraient de disparaître en tant que telles!).
Il est nécessaire également de veiller à ce que la réglementation soit appliquée; par exemple, à ce que les loueurs de bateaux en informent correctement leurs clients (idem pour les règles de sécurité: vitesse, attention aux bouées...).
Contribution n°97 (Web)
Déposée le 26 janvier 2025 à 18h15
Je suis POUR la révision du décret pour une meilleure protection de la réserve.
Contribution n°96 (Web)
Déposée le 29 janvier 2025 à 18h24
Pour la Corse, sa beauté, et la richesse de son patrimoine, s’il vous plaît, choisissez l’intérêt général en maintenant ce décret intégralement.
Ainsi vous mettrez fin à des années et des années d’inaction pour la protection et rejoindrez le concert de tous ceux qui aiment la Corse
( associations, particuliers Corses ou non Corses )
Vous aurez aussi contribué à ce que les générations qui nous succéderont puissent tout comme nous apprécier ce magnifique rocher dans la mer.
Confiant dans votre sage décision, veuillez accepter Messieurs les Préfets l’expression de mes respectueuses salutations.
Gerard LEFRANC
Contribution n°95 (Web)
Déposée le 26 janvier 2025 à 10h56
La protection du site est une priorité absolue. Les exploitants de bateaux de promenade n’ont que faire des préoccupations écologiques et de la biodiversité, et leurs arguments sont peu convaincants.
La surfréquentation du site est inadmissible et insupportable.
Le décret tel qu il est prévu permettra de rétablir je l’espère ce qui a été très abîmé ses 10 dernières années.
Contribution n°94 (Web)
Déposée le 26 janvier 2025 à 09h01
Je vous en supplie si vous avez le pouvoir de décider de l'avenir de scandola soyez ambitieux pour notre terre, pour nos enfants.
Ne cédez pas aux vils intérêts mercantils de ceux qui sont apparus par et pour l'argent et qui s'en iront sans vergogne avec lui lorsqu'ils auront tarie la source de leur profit.
Sauvez l'intérêt public pas celui des profiteurs de touristes.
Contribution n°93 (Web)
Déposée le 26 janvier 2025 à 08h27
https://www.cyberacteurs.org/blog/?p=11662
Action précédente :
LA RÉSERVE DE SCANDULA, UN JOYAU EN PERDITION !
https://www.cyberacteurs.org/archives/bilan.php?id=2394
Contribution n°92 (Web)
Déposée le 26 janvier 2025 à 08h22
Document joint
Contribution n°91 (Web)
Déposée le 26 janvier 2025 à 08h19
Ma position est claire et bien argumentée. Je soulève des points importants qui méritent une attention particulière dans le cadre de la discussion sur ce projet. Voici une synthèse des idées principales que je souhaite exprimer :
1.Sécurité maritime et navigation :
• L’interdiction totale de la navigation est problématique, car cette zone est complexe et exposée à la houle.
• Les petites embarcations ne sont pas adaptées à des conditions maritimes qui peuvent se dégrader rapidement.
2.Protection des nids et zones de quiétude :
• La surveillance des nids non occupés est jugée inutile et dénuée de sens.
• Vous privilégiez l’instauration de zones de quiétude comme meilleur moyen de protection lorsque les nids sont occupés.
3.Encadrement de la plaisance :
• La plaisance non professionnelle ne devrait pas être autorisée dans cette zone.
• Seuls les professionnels, avec un statut spécifique et un règlement strict (inspiré de la charte établie avec l’office de l’environnement), devraient y avoir accès.
4.Mouillage et vitesse :
• Le mouillage doit être interdit sauf en cas d’urgence extrême.
• Une limitation de vitesse est acceptable, mais 5 nœuds est trop restrictif ; une limite de 20 nœuds, comme dans les Agriates, serait plus adaptée.
Je propose une approche pragmatique, fondée sur une régulation stricte mais équilibrée, en tenant compte à la fois de la sécurité maritime et de la préservation de l’environnement. Voici ma contribution détaillée et réfléchie.
J’espère que vous allez en tenir compte
Contribution n°90 (Web)
Déposée le 25 janvier 2025 à 20h40
Si Scandula est un haut lieu de la vie sauvage, c'est également un haut lieu de la science (Boudouresque et al 2021), les recherches scientifiques sur les biocénoses marines et terrestres s'y sont multipliées et ont donné lieu à des avancées importantes. Si l'on y ajoute celles développées dans le même temps par la station marine de Stareso et le laboratoire d'écologie du maquis de Piriu, cette région de Corse est un hotspot de la recherche de haut niveau en Méditerranée. Y sont nés des concepts fondamentaux de l'écologie, de la biogéographie et de la biologie de la conservation.
Ces travaux ont permis de comprendre l'évolution dynamique des écosystèmes depuis un demi siècle; d'évaluer les effets de la protection avec la mise en évidence d'un effet réserve en mer, l'augmentation de la productivité du milieu et l'exportation de biomasse en dehors de l'aire protégée. Et également de mettre en évidence des déséquilibres liés à la protection, à la taille trop restreinte de la zone protégée et à une maitrise insuffisante des effets de la pêche. Les évolutions du milieu observées aujourd'hui sont en grande partie conditionnées par le changement planétaire, l'évolution du climat et du niveau de la mer, l'arrivée de nouvelles espèces et le spectaculaire accroissement de la fréquentation nautique observée au cours des 15 dernières années.
Cette nouvelle fréquentation engendre des perturbations sur le milieu qu'il n'est pas toujours facile de caractériser et d'évaluer. D'ores et déjà, les études montrent qu'elles engendrent (conjointement à d'autres facteurs) un effondrement du succès de reproduction du balbuzard. Le passage des navires engendre aussi une pollution acoustique à laquelle beaucoup d'organismes marins sont très sensibles. Les ancrages sont responsables d'altération de l'herbier de posidonie. Au-delà de la démonstration des effets des perturbations sur les écosystèmes, c'est l'image même de ce sublime monument naturel et "l'esprit des lieux" qui sont profondément dégradés par un usage commercial à courte vue.
Depuis plus de vingt années, le Comité scientifique et le Parc naturel régional (PNRC), gestionnaire, ont réclamé une mise à niveau de la réglementation allant de pair avec une révision du périmètre de la réserve naturelle. C'est ainsi que dès 2004, le PNRC demandait outre une réglementation renforcée des usages (circulation maritime, mouillage…), une extension conséquente du périmètre de la réserve (des Scuglietti au Capu Seninu, cfcarte n°1) afin de maitriser une aire de dimension suffisante pour la gestion des fonctionnalités naturelles, englobant des biocénoses de mode calme, comme celle de la baie d'Elbu, favorable au recrutement des juvéniles de poissons. Le périmètre prévoyait également une zone périphérique à la réserve intégrale, destinée à limiter les effets lisière. Logiquement, l'extension de la Réserve de Scandula figurait en première priorité (Actions à court terme) de l'Analyse stratégique régionale pour les aires marines protégées, approuvée par l'Assemblée de Corse en 2012. Dans le plan de gestion de la réserve (2014-2018), il était spécifié en page 154 (Les objectifs à long terme - Gérer et encadrer les activités humaines en mer): "Le décret de création n’étant plus adapté aux pratiques actuelles, sa révision est indispensable. Cette actualisation permettra au gestionnaire de pouvoir gérer au mieux l’impact des nouvelles activités économiques sur le territoire marin de la réserve. Il ressort de plusieurs études menées par les scientifiques (Verlaque et al., 1999, et Francour et al., 2002) qu’une augmentation de la superficie de la réserve intégrale doit être effectuée, notamment sur la baie de l’Elbu. Cette opération est la clef de voute pour assurer la pérennité de la réserve et a été relayée par le Conseil de l’Europe, lors de l’émission de ses dernières recommandations 2010. Cette extension a d'ailleurs été définie comme un objectif prioritaire dans l'analyse stratégique régionale (ASR) sur les aires marines protégées. L'ASR, rédigée en partenariat par l'office de l'environnement de la Corse et l'agence des aires marines protégées, a été validée par la collectivité territoriale de Corse le 23 mars 2012 (délibération n°12/058)." Le plan de gestion, page 161, à propos de la nécessaire révision du décret précise: "Cet objectif doit être mené en parallèle avec celui de l'extension de la réserve naturelle, qui reste la priorité principale du gestionnaire". Le Conseil scientifique approuvait le plan de gestion (25/07/2013)et réaffirmait dans ses priorités: "l’agrandissement de la Réserve et son insertion dans un ensemble plus vaste devant permettre synergie des moyens et effet « masse » pour une gestion territoriale durable."
Plus de vingt années de demandes argumentées, réitérées, tombent aux oubliettes et le projet de révision du décret soumis à enquête publique fait complètement l'impasse sur la révision du périmètre, pourtant capitale. Il renvoie à l'hypothétique (?) création d'une deuxième réserve naturelle, de la Collectivité de Corse, dont il est question depuis des années sans aucune avancée notable. Quel serait son périmètre? sa réglementation? son gestionnaire? N'existe-t-il pas un fort un risque de dysfonctionnement des politiques publiques avec deux réserves accolées ayant des objectifs et une gestion discordante. En outre, dans un territoire où l'empilement des protections est peu compréhensible pour le citoyen, créer ce nouvel outil risque de ne pas faciliter l'acceptabilité sociale de la protection. A moins que cette réserve régionale n'interdise aucun usage, ce qui serait certainement très apprécié d'une poignée d'acteurs économiques. Le choix fait par l'Etat et la Collectivité de Corse de créer ces deux réserves accolées porte en germe des dysfonctionnements durables. Il obéit sans doute à des logiques politiques; mais ne sert guère la protection de la nature.
Toutes ces réserves exprimées, le texte du décret va dans le bon sens en renforçant la protection et en réduisant les perturbations. Les périmètres sont logiques et lisibles: mouillage de jour, de nuit, vitesse de circulation et interdiction de navigation entre l'île de Gargalu et la terre ferme. Il serait utile d'étendre un peu le périmètre de protection intégrale au sud de l'îlot Palazzinu de façon à y inclure les deux failles trop visitées. Autour des nids de balbuzard, les périmètres de protection polygonaux en mer, non-matérialisés par des bouées, risquent d'être un casse-tête, même pour des usagers de bonne foi et plus encore pour les gardes. Sans doute un périmètre de pointe à pointe, comme tous les autres proposés, serait plus clair (par ex carte 2 proposition de périmètre). La mise en place de licences pour les bateliers va dans le bon sens (elle n'est pas dans le décret). Cette protection renforcée entrainera une modification de certains usages, pour les populations locales, les pêcheurs, les plaisanciers et les bateliers. Au regard des enjeux de conservation, de la valeur internationale de ce patrimoine et des pressions subies par cet espace, cela semble justifié. Il ne faut pas oublier que Scandula est un mouchoir de poche. Si l'on se réfère à des territoires proches, les interdictions de navigation (respectées) sont bien plus importantes par exemple sur l'île toscane de Capraia (Parco nazionale Arcipelago toscano) cf carte 3 et autour de l'île sarde de Tavolara (Aria Marina Protetta) cf carte 4 toute proche d'Olbia (+ de 60 000 habitants).
Le respect de cette nouvelle réglementation exige que les gardes soient tous commissionnés et puissent exercer pleinement leur pouvoir de police de l'environnement.
Les réactions suscitées par ce projet ne manqueront pas. Les vociférations de quelques uns n'expriment pas l'intérêt général. La situation de Scandula est grave; elle ne cesse de se dégrader. Elle a déjà été sanctionnée par le Conseil de l'Europe; si des décisions fortes ne sont pas prises, elle le sera demain par l'Unesco. Les décideurs publics doivent s'élever à la hauteur de ce patrimoine mondial de l'humanité.
Je connais bien Scandula et sa région pour y avoir réalisé de nombreuses missions scientifiques de jour comme de nuit dans les années 1980-1990, puis ces dernières années. Je m'exprime à titre personnel.
Michel Delaugerre, zoologue
https://www.researchgate.net/profile/Michel-Jean-Delaugerre/research
https://scholar.google.fr/citations?hl=fr&user=md3wW60AAAAJ
Documents joints
Contribution n°89 (Web)
Déposée le 24 janvier 2025 à 21h28
Des zones de quiétude autour de nids vides sont une absurdité puisque beaucoup de nids de la réserve étant artificiels, cela reviendrait à rester en permanence à 300m de la côte.
On peut également faire remarquer que dans ce projet de décret certaines assertions sont malhonnêtes comme par exemple le tableau représentant le nombre de couples de balbuzards et le nombre de poussins à l’envol, chutant drastiquement durant la période de 2013 à 2019. Or nous savons qu’ont été effectués des prélèvements de poussins sur une période 2006 à 2009, au total 33, ce qui a provoqué des dissensions au seins du conseil scientifique dans lesquels 8 démissions ont été enregistrées. Ces démissions ont entraîné par la suite. la dissolution du conseil scientifique qui n’a pu alors communiquer de données sur la reproduction des balbuzards sur la période de 2013 à 2019. Voilà donc 33poussins qui auraient pu se reproduire de 2012 à aujourd’hui !
Néanmoins l’ornithologue du Parc Naturel Régional de la Corse admet aujourd’hui que la reproduction du balbuzard est hausse sur l’ensemble de l’île.
En conclusion je suis CONTRE ce projet de modification du décret de 1975 , tel qu’il a été rédigé.